**Pour la petite histoire…**

À tous ceux qui me connaissent et se souviennent de mes débuts, je suis fier d’annoncer que je suis un enfant de Begnins, fils d’André et Suzanne Fiaux. Mon parcours a commencé dans les années 80, à la Cézille, ce haut lieu du jambon-gratin qui a fait battre le cœur des gourmands. Ah, la moutarde… cette petite potion magique qui fait frémir les papilles et frétiller les oreilles des clients au restaurant ! Imaginez un peu : vous entrez, l’odeur appétissante de plats cuisinés vous chatouille le nez, et tout heureux, vous demandez une petite touche de moutarde pour accompagner votre plat. Mais là, c’est la catastrophe ! Il fulminait le Pierre Cornaz… Et croyez-moi vous alliez vous en souvenir. 

Alors oui, j’avoue, j’ai vraiment eu ma dose de galères à l’époque. Le Pierre Cornaz, c’était pas un doux rêveur, loin de là ! C’était un grand patron, et pas que par la taille…Il avait ce style à l’ancienne, où la discipline et le travail acharné étaient rois. Contrairement aux clients… Je me souviens des longues journées, dimanche compris ou les clients demandaient à 19h si c’était déjà fermé…Non mais allô… Mais, avec un peu de recul, je dois dire que j’en ressors plutôt reconnaissant.

Le vieux Cornaz, avec son regard perçant et sa voix qui pouvait faire trembler les murs, savait aussi être généreux. Il m’a appris non seulement les rudiments du métier, mais aussi l’importance de se battre pour ce qu’on veut. Pour tout le mal que j’ai pu en penser à l’époque, j’étais en réalité celui qui gagnait le mieux parmi tous les apprentis du canton. Un bon salaire, ça n’a pas de prix quand on est jeune et qu’on rêve d’indépendance !

Finalement, même si chaque minute semblait une éternité, ces années-là m’ont forgé. J’ai appris à relever des défis, à persévérer et à apprécier le bon côté des choses. Alors oui, merci, Pierre Cornaz, même si tu ne le sais pas forcément !

À l’époque, je venais régulièrement en fin de semaine prêter main-forte à Rémi Butkovic, le gérant de la boucherie Cornaz, juste à côté de chez Rapp sur l’avenue du Mont-Blanc. Ces moments étaient rien de moins que formateurs, mêlant passion et découvertes.

Au fil des ans, après avoir accompagné Rémi lors de son aventure au Borgeaud où il a pris son envol avec sa propre boucherie, j’ai exploré d’autres horizons. J’avoue, certaines de ces expériences n’étaient pas toujours enrichissantes, mais elles ont contribué à forger mon caractère, ma détermination et surtout m’ont apporté énormément d’expérience.

Aujourd’hui, je fais mon grand retour aux sources, prêt à renouer avec mes racines et à vous servir mieux que jamais ! C’est avec une immense joie que je vous invite à venir partager avec mon disciple Stéphane ce nouveau chapitre de ma vie.

À très bientôt !